Les beaux jours ravivent le choix des crèmes solaires. Vouloir une protection bio naturelle qui préserve aussi les océans et votre peau, oui c’est possible !
Malmenés par la négligence de l’homme depuis des décennies, les océans sont devenus des poubelles maritimes à échelle mondiale. Tandis que le plastique devenait la matière à bannir, les produits solaires contribuaient aussi à la mort des fonds marins. Avec 25000 tonnes de produits anti UV utilisés chaque année, les récifs coralliens en subissent les conséquences.
Pourquoi les coraux sont-ils indispensables à l’écosystème marin ?
Un corail est un animal invertébré qui est à la vie aquatique ce que l’abeille est à l’homme : vital et indispensable ! Composé de zooxanthelles, microalgues qui lui apportent l’oxygène, le corail constitue un véritable lieu de vie, de ressource alimentaire et de préservation pour le monde du silence. La moitié des espèces s’y abritent.
Mais quel rapport avec les crème solaires ?
Les filtres de certaines d’entre elles accélèrent le blanchiment et la détérioration des coraux, parfois en 48 h, même si certaines espèces de coraux renaissent (parfois au bout de 15 à 25 ans). Comme les coraux, le phytoplancton (il produit 2 tiers de l’oxygène que nous respirons) et le zooplancton (produit également de l’oxygène et représente la base de l’alimentation dans les fonds marins) sont inhérents à la biodiversité des océans et également menacés.
De quoi sont composées les produits solaires ?
On distingue deux types de filtres dans les crèmes solaires : les filtres organiques ou chimiques et les filtres minéraux.
Les filtres chimiques :
Ils sont composés de molécules organiques comme l’oxybenzone, le salicylate ethylhexyl. Les molécules comme le benzophénone et aminobenzoate sont également porteurs de virus pour les algues vivant en symbiose avec les coraux. ils absorbent les UV et mettent environ une demi-heure à agir. Par ailleurs, ils peuvent être allergènes.
Les filtres minéraux :
Ils sont composées d’oxyde zinc ou de titane. Ils réfléchissent les UV* et sont donc moins allergènes puisqu’ils ne pénètrent pas l’épiderme. Ils ont prouvé leur efficacité car ils agissent immédiatement. Toutefois, ils peuvent contenir des nanoparticules destinées à rendre la texture et la tenue plus agréables. Les nanoparticules posent problème dans la mesure où leur taille leur permet de pénétrer très facilement dans la peau et dans l’eau.
En réalité, certaines protections solaires mixent les deux mais ne protègent jamais à 100% des UV. Ce sont ces filtres qui se dégradent dans l’eau et se transforment en dérivés toxiques. l’effet de photoexcitation (changement d’état sous l’effet de la lumière) sur les filtres minéraux augmente le stress et la nocivité sur le phytoplancton. Ces molécules sont aussi collantes et peu solubles, leur détérioration est par conséquent plus lente. On retrouve aussi des traces dans les poissons et crustacés.
En bref, il faut surtout retenir que les compositions faites de nanoparticules sont à bannir et pour la protection de l’environnement mais aussi pour la peau. Attention également à l’octocrylène, composé organique que l’on retrouve dans les filtres solaires pour absorber les UVB. En réalité, on le retrouve dans beaucoup de cosmétiques comme les soins anti âge, les autobronzants, les crèmes hydratantes. L’octocrylène finit par s’altérer dans les flacons pour former le benzophénone qui lui est suspecté d’être un perturbateur endocrinien cancérigène.
Faut-il absolument choisir une protection solaire bio ?
Pour être estampillé bio, un produit solaire ne doit comporter aucune substance reconnue néfaste ou susceptible de provoquer des cancers. Il est forcément minéral et si les filtres (ils sont validés à échelle européenne et la présence de filtre chimique est exclue) comportent des nanoparticules, celles-ci ne doivent pas excéder 10%.
Éco- conçues avec l’objectif de protéger les océans, de plus en plus de crèmes solaires sont biodégradables. Leur emballage peut être un système de recharge ou en verre comme la gamme proposée par Savonnable. Mais cela signifie aussi qu’elles sont résistantes à l’eau, non hydrosolubles donc. Dans tous les cas, ces écrans solaires sont soumis à des tests pour apporter au consommateur le plus de transparence possible sur la volonté de respecter les océans.
Comme vous le savez le facteur de protection solaire (Sunburn Protection Factor) est essentiel et dépend de votre phototype : peau claire, sensible, mâte, plus le SFP est élevé plus il est couvrant, même si entre un indice 30 ou 50 les deux absorbent environ 98% des UVB. La notion d’écran total est biaisée car aucune crème ne protège à 100%. On lui préfère aujourd’hui la mention 50+ plus concrète et moins trompeuse.
En 2025, 75% de la population mondiale vivra à moins de 150 km des côtes. La fréquentation des plages et des activités en mer n’aide pas à la préservation des océans et augmente la consommation des crèmes solaires. Idéalement, un chapeau, un tee-shir anti-UV ou une combinaison devraient se substituer aux produits solaires mais évidemment c’est un peu compliqué de vivre en combinaison de plongeur ou de surfeur l’été ! Heureusement, la prise de conscience a fait émerger des fabricants éco responsables, amoureux de la planète bleue et capable de proposer des gammes de produits plus soucieux de l’environnement et de la préservation des océans autant que de votre peau. Retrouvez ces produits dans notre boutique.